Chers collègues,
C’est avec un grand étonnement et une colère grandissante que nous avons appris ce matin que la SNCB procèdera au paiement obligatoire des jours de compensation en retard.
Le service public fédéral « bien-être au travail » a analysé, suite à des plaintes, le problème des arriérés des jours de liberté et a posé un ultimatum à la SNCB : octroyer ou payer.
D’après ce que nous savons, aucune organisation syndicale n’était réellement au courant que ce dossier était en cours de discussion depuis des mois avec la direction de la SNCB.
Depuis de nombreuses années, entre autres lors des réunions de conciliation au moment des grèves des accompagnateurs de train, le SIC a insisté sur l’illégalité du report des jours de liberté, ainsi que le manque de possibilités suffisantes pour les accorder. La SNCB a, à chaque fois, ignoré le message.
A l’heure où de nombreux membres du personnel décrochent à cause du stress et du burnout, où l’octroi des congés est difficile dans de nombreuses catégories professionnelles, où la direction s’acharne sur la moindre petite imperfection et semble même fixer un ultimatum concernant les jours de congés non utilisés, voici qu’arrive soudainement une communication dans laquelle la SNCB regrette que le SPF leur ait donné cet ultimatum et doit, soit disant, procéder au paiement. Les autres options proposées, telles que l’adaptation du plan de transport ou de prévoir du personnel supplémentaire afin d’éliminer les arriérés, n’ont apparemment même pas été envisagées.
Ceci est honteux ! Les jours qui sont menacés d’être supprimés sont des jours que nous n’avons pas pu passer avec nos familles, des jours fériés que nous avons ratés, des amis que nous n’avons pas vus. Ces jours sont impayables.
Le SIC attend de la direction qu’elle prenne ses responsabilités envers le personnel. Que les promesses d’un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée soient tenues.
Nous utiliserons également tous les moyens à notre disposition pour que les jours de liberté soient accordés et nous examinons les possibilités d’actions en justice.
Selon le Code pénal social, le fait de ne pas accorder au personnel les jours de repos auxquels il a droit constitue une infraction grave. Nous attendons que les responsables de cette débâcle, résultat d’années de mauvaise gestion, contre le bon sens et malgré plusieurs avertissements, prennent leurs responsabilités, ou que la SNCB ou les responsables politiques le fassent pour eux.
Il serait très utile de trouver le texte légal qui met en demeure la SNCB, de l’afficher publiquement, et de faire des demandes auprès de la SNCB sur base dudit texte légal.