À Monsieur Frank Windmolders,
Directeur Général B-TO SNCB
Cher Monsieur Windmolders,
Par cette intervention, nous attirons votre attention sur la pression de travail croissante et le manque de pauses adéquates pour le personnel de conduite des trains.
Nous constatons que le personnel de conduite dispose de trop peu d’opportunités pour prendre des pauses pendant les services. Les propositions récentes de la direction, annoncées dans le plan d’action annuel au comité d’entreprise PPT SNCB, d’insérer des « moments de pause », comme un trajet HLP, ne répondent pas aux exigences de pauses qualitatives telles que définies dans la loi sur le bien-être au travail. De plus, dès que le SIC ait alerté sur la gestion problématique sur ce point, l’Autorité supérieure a finalement menacé d’organiser des pauses en dehors du temps de travail, ce qui est contraire à l’article 82 du RGPS 541. Cet article stipule clairement que la durée du travail ne doit pas être interrompue, ce qui implique que les pauses doivent être intégrées pendant les heures de travail et non en dehors. Le fait que le SIC n’ait qu’un seul mandat dans le comité d’entreprise ne signifie pas qu’il doit être ignoré lorsqu’il signale des illégalités à la SNCB.
Le 28/10, nous avons déjà contacté le manager responsable B-TO, Mr Wyns, pour soulever à nouveau ce problème. Ce courriel est resté sans réponse. Il est crucial que les obligations légales concernant les pauses pendant les heures de travail soient respectées.
De plus, il existe diverses obligations et tâches qui sont actuellement difficiles à réaliser dans les horaires de service actuels. Cela inclut le remplissage des e-questions trimestrielles, la participation à des sessions d’E-Learning telles que le cours de cybersécurité, ainsi que les interactions nécessaires avec les chefs d’équipe et l’ajustement ou le réglage de nouveau matériel (chaussures adaptées, gilets, smartphone…).
Nous proposons de planifier spécifiquement du temps chaque trimestre afin que le personnel puisse accomplir ces tâches supplémentaires pendant les heures de travail régulières. De plus, nous soulignons l’importance d’insérer des pauses qualitatives – qui ne doivent pas servir l’objectif mentionné dans le paragraphe précédent – pendant chaque service.
Nous ne pouvons ignorer le fait que notre direction sacrifie le bien-être du personnel de base au profit des marges bénéficiaires, des KPI et de la productivité. Nous soulignons que le coût du personnel ferroviaire, par rapport au coût total nécessaire à faire circuler un train, est absolument négligeable. L’investissement dans leur bien-être est en revanche une valeur inestimable. Nous attendons de la SNCB qu’elle applique les corrections demandées. Nous attendons avec intérêt votre réponse à ce sujet.
Cordialement,
Joachim Permentier
Président du SIC